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Le Prix du Gaz-une résistance citoyenne a attiré la foule durant ce week-end de festival. Deux salles à guichet fermé pour venir découvrir la résistance des Neuchâtelois face au projet de forage de gaz dans leurs nappes phréatiques. Sous le brouillard légendaire de Soleure, un public germanophone, francophone, ou anglophone, s’est pressé dans les salles et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils étaient chaleureux!
Quelle ne fût pas ma surprise de les entendre rires aux éclats lors de la séquence très ironique de la présentation des promoteurs! Une salle qui ri, qui réagit, qui vit et exprime son empathie envers les personnages du film sans aucune timidité! Quel cadeau! Les discussions post projection, animées avec talent par Titzian Bucchi, ont été vives et enthousiastes. Plusieurs personnes m’ont approchée pour savoir comment montrer ce film qui est, (je cite une dame de la seconde projection) » une leçon de démocratie! ». Un enthousiasme tellement contagieux qu’il a convaincu un distributeur qui était, lui aussi, dans la salle. Le Prix-du gaz devrait donc être visibles en salles de cinéma à l’automne 2020!!!
Merci aux journées de Soleure de jouer son rôle de mise en relation des acteurs de la branche! Et à Aardvark Films pour leur engagement! Vivement la suite!!!
Hier soir avait lieu le vernissage de la nouvelle exposition temporaire du Centre Dürrenmatt de Neuchâtel, » Le grand Festin ».
Approchée par la commissaire de l’exposition, Duc-Hanh Luong, il y a quelques mois, sous l’impulsion du scénographe Xavier Hool, pour créer une adaptation originale cinématographique d’un texte de Dürrenmatt. J’ai donc embarqué dans cette délirante aventure pleine d’humour et de folie un équipage de Regardiens plus créatifs que jamais!
Le monologue de Bockelson dans » Les Fous de Dieu », a donc pris vie et délire sous les traits de l’excellent Raphaël Tschudi et grâce aux tatents de Théo Viroton, Xavier Hool et la complicité de Denis Juvet et est à découvrir jusqu’au 22 mars 2020 au Centre Dürrenmatt.
Un immense merci au Centre Dürrenmatt, à sa directrice Madeleine Betschart , sa commissaire d’exposition Duc-Hanh Luong et tous leurs collaboratrices et collaborateurs pour leur confiance et leur enthousiasme sur ce beau projet! ( promis je vous mets en ligne un extrait au plus vite!)
Ce fût une très belle soirée, dans le lieu-même où tout à commencé! Une première projection qui se voulait presque familiale, pour boucler la boucle, dans un lieu éloigné des grands centres, mais ô combien symbolique! Car il est rare d’avoir un tel effet miroir en regardant sur l’écran la salle-même où l’on est assis 5 ans après les faits!
Nous avons donc accueilli principalement des Valloniers curieux, des membres du collectif » Non aux forages du Val-de-Travers » ou des politiciens intéressés à revivre ou découvrir cette page de notre histoire collective décisive. Mais, il y eu aussi la surprise de personnes croisées devant l’objectif juste quelques minutes, qui sont venues parfois même depuis la France voisine pour participer à l’événement! Ou de quelques aficionados n’ayant pas peur de faire du rail ou de la route pour partager ce beau moment.
En tout, plus d’une soixantaine de personnes nous ont donc rejoint pour se remémorer la bataille, partager leurs souvenirs ou découvrir avec étonnement les bras-de-fer qui eurent lieu pour sauvegarder notre eau potable.
Une discussion avec Virginia Catin, Fabien Fivaz, Serge Santiago et moi-même, a permis de faire le bilan et de prendre conscience des progrès réalisés dans la société en 5 ans. Par exemple, le principe de réchauffement climatique qui était une notion très vague pour le commun des mortels et insuffisamment porteuse pour être un argument de poids contre la recherche d’hydrocarbures auprès de nos politiciens il y a 5 ans, serait aujourd’hui un argument phare! Et le sentiment partagé d’avoir réussi quelque chose d’essentiel grâce à la pugnacité de toutes et tous , qui rentre en totale résonance en cette fin 2019 avec tous les autres échos de mobilisation citoyennes à travers le monde. Ce qui s’est passé chez nous il y a cinq ans, se passe partout ailleurs…. malheureusement pas toujours avec une fin heureuse. Partager ce film au plus grand nombre est une manière de donner des clés pour tous ces autres qui combattent de la même manière, en leur disant: ne lâchez rien, mobilisez-vous, et peut-être, comme nous, vous réussirez à éviter le pire…
Merci à Bertrand Chollet et son équipe du Colisée de Couvet, ainsi qu’aux Verts d’avoir permis cette enrichissante soirée… vivement la prochaine!
Tout commence en septembre 2014. L’envie de raconter des histoires autrement lié à une visite au Musée d’Art et d’Histoire me donnent une idée… D’abord l’envie de lier réel et virtuel, de lier différentes époques tout en essayant une autre manière de raconter des histoires… ou l’Histoire…
Ensuite, pour réaliser IRL ce qui n’était qu’une idée générale (des parcours IRL via une application), je me suis mis en recherche de gens qui savaient faire ce que moi je ne savais absolument pas faire: de la programmation informatique!
Après quelques recommandations avisées, je rencontre donc Stoyan Gern et Jean-Bernard Rossel de Talk-to-me. On ne se connait pas, mais le contact passe immédiatement. Et c’est le début d’une très belle collaboration! Rapidement, une véritable équipe complémentaire se crée pour développer un projet qui soit cohérent, ludique, efficace et multiforme…
Puis, s’ensuivent des mois de démarchages, de dossiers, d’attente, d’incertitudes, à tenter de convaincre, à chercher des financements, des gens qui croient au potentiel de la chose…
Petit à petit, les choses avancent. Côté développement web, Stoyan et Jean -Bernard cernent plus précisément leurs envies: créer une véritable signalétique connectée! Et réalisent d’importants partenariats! Le petit concept local devient petit à petit un consortium d’entreprises plus large, dans lequel finit par entrer la confédération elle-même!
Ils cherchent ensuite des talents pour développer les autres facettes potentielles de l’application. Un designer: le talentueux Raphaël von Allmen ( avec lequel j’avais déjà eu la chance de collaborer sur le Tramoscope), une équipe de recherches historiques muséales cultissime, des entreprises spécialisées dans les technologies wireless passive responsive: EM marin. Ils embarquent également la HE-ARC et le grand 8 pour le développement et les contenus graphiques… Sous l’oeil avisé du coach platinn René Bart, les choses se mettent en place…
De mon côté, j’effectue de nombreuses recherches pour inclure et adapter le projet Totemi dans le projet touristique Neuchâtel à la Belle Epoque porté par Lena Brina de la ville de Neuchâtel et Tourisme neuchâtelois…
C’est finalement en août 2016, qu’on apprend que le projet pourra se mettre en place! Trois parcours sont à créer pour inaugurer les Totemi: un parcours familial à Môtier, au Val-de-Travers, qui sera géré par cultissime et le grand 8, un parcours didactique au Lathénium et le parcours originel de toute cette aventure: un parcours scénarisé transmédia à Neuchâtel: Les Fantômes de la Belle Epoque… La machine à recherches et écriture transmédia se met donc en route, pour mon plus grand bonheur: créant une nouvelle façon de raconter les histoires!
Et un an plus tard, l’adorable petit Totemi montre enfin sa trogne sur les murs neuchâtelois… prêt à échanger des informations ou… à vous raconter des histoires!
Fantômes de la Belle Epoque!, interprété avec brio par Raphaël Tschudi est quant à lui dans la boîte (ou plutôt dans le totemi!). La première Pierre de cette belle aventure humaine et créative est posée… espérons que cela ne fait que commencer!
A découvrir à Neuchâtel via l’application Totemi!!
Raphaël von Allmen, Orane Burri, Stoyan Gern et Jean-Bernard Rossel lors de l’inauguration des premiers Totemi en septembre 2017.