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avril 25, 2024 - No Comments!

INESTIMABLES FORETS

En 2022 j’ai été approchée par Blaise Mulhauser et Elodie Gaille du musée botanique de Neuchâtel. Ils désiraient me donner carte blanche pour la réalisation d’un film en lien avec leur prochaine exposition liant plantes et économie, prévue pour 2024… Très enthousiaste dès le démarrage de cette belle collaboration, j’ai pourtant très vite dû faire face à une évidence. Qu’y-a-t-il de plus vaste que la notion de plantes? De plus complexe que celle de l’économie? S’en est suivi plus de 6 mois de recherches pour tenter de cerner un peu mieux ces notions et trouver un sujet pertinent qui puisse lier les deux et permettre un regard glocal sur les enjeux liés aux plantes dans notre économie…

Plusieurs ébauches de projet sont nées, puis ont été abandonnées: trop complexes, trop généralistes, trop spécifiques. L’équilibre et la pertinence sont parfois difficiles à trouver. Mais après plusieurs mois, en pleine nuit, à la manière d’un « Eureka », le mot « FORETS » est apparu dans ma tête…

Les forêts, celles qui nous offrent leur ombre pour nous rafraichir, leur bois pour nous chauffer, pour construire nos meubles, nos maisons, nos livres, nos innombrables cartons. Celles qui abritent tant de Vie, qui protègent notre eau potable, celles qui créent la terre qui nous nourrit, qui nous délassent, nous consolent, nous parlent aussi, peut-être, sans qu’on puisse les entendre… Celles sans qui la Vie n’existerait tout simplement pas.

Je pensais avoir trouvé mon sujet… C’était sans compter sur la richesse du monde forestier et la passion de toutes les personnes rencontrées pour m’en parler. A chaque prise de contact, un passionné, une enthousiaste, me racontait « sa » forêt, « ses » enjeux » et ça aurait pu faire un film. Sans cesse, j’ai eu l’impression d’ouvrir des portes, puis de devoir les refermer, pour ne pas me perdre, tant ce monde est vaste et foisonnant.

A l’image de la forêt elle-même! Qui est, on ne peut plus difficile à saisir, à rendre en image. Sans cesse changeante, mais peu mobile. Coincée dans une cadre cinéma horizontal, alors qu’elle est championne de la verticalité. Cachée et secrète, demandant patience, alors que les heures de production sont comptées…

Petit à petit il a fallu se rendre à l’évidence, j’étais face à une énigme, un mystère, insaisissable à l’échelle d’un temps humain… et pourtant, vitale pour nous toutes et tous. De quoi se sentir bien petit en tant qu’être humain… et bien perdue en tant que réalisatrice…

Alors le pragmatisme et la boussole de ma mission première ( relier plantes et économie), m’ont permis de reprendre pied. Gentiment, je me suis rendue compte que chacun-e voyait la forêt selon sa lorgnette, son rôle, son expérience… Hors , comme nous en avions discuté avec la formidable équipe du jardin botanique – qui, elle, préparait l’exposition en présentant plusieurs exemples- il ne fallait surtout pas cataloguer des points de vues, mais être complémentaire à leur démarche. Il fallait sortir des détails pour faire un tableau plus général.

Ce fût alors le début d’une véritable (en)quête, qui, non seulement, a donné naissance à ce film, mais a véritablement changé mon regard. Non seulement mon regard sur les forêts de chez nous ( et plus particulièrement les forêts neuchâteloise à couvert continu qui sont gérées durablement depuis plus de 150 ans), mais sur le vivant de manière plus général et notre place en tant qu’humains dans le continuum de la Vie sur cette planète.

Le « hasard » s’en est ensuite mêlé, a tissé un fil entre les rencontres humaines incroyables, qui m’ont menée bien au-delà de ce que j’aurais pu imaginer.

Ce film est donc un fil, qui tisse des liens entre nos forêts et nos valeurs ici, et ce que cela implique au-delà… Un voyage qui, je l’espère questionnera le public autant qu’il m’aura questionné et lui donnera la même envie de prendre en main son lien au vivant.

un immense merci au Jardin Botanique de m’avoir permis de découvrir toutes ces merveilles et de pouvoir les partager désormais en images et en son. Et merci a ma dreamteam d’avoir mis son talent au service de ce film: Gregory Bindschedler a l’image, Theo Viroton et Bjorn Cornelius au son, Rodney Musso et Jean-Baptiste à l’etalonnage et la confo, Benjamin Benoît au mixage, et Harlod Squire à la musique. Merci !!!

en avant première vendredi 3 mai à 18h à l’Appolo 1 de Neuchâtel
entrée gratuite mais réservations conseillées via contact@lesregardiens.ch





août 09, 2022 - No Comments!

LE PROCES saison estivale 2022 terminée

Que de bonheur! Une météo et un public au top! Des comédiens investis, inventifs, drôles, un peu dingue aussi parfois… ! Prenant à parti, le public, les badauds, les arbres et même… les papillons! Merci Gilles Tschudi et Nasstasja Tanner ( et Carine Martin pour la saison hivernale) d’avoir faits de Louise de Serval et Léopold Boisgentil des personnages attachants, cinglants ou tranchants inoubliables! Merci Hervé Broillet, pour les costumes magnifiques qui nous ont permis sans effort de voyager dans le temps!

Et surtout un merci spécial à mon  » partner in crime » co-porteur du projet, metteur en scène, co-producteur, et bien plus encore, Raphaël Tschudi, qui a su faire ressortir le meilleur de chacun-e, des interprètes au texte, sans oublier les lieux incroyables dans lesquels tout se joue (l’esplanade et le cloître de la Collégiale de Neuchâtel), qu’il su mettre en valeur, tout en gérant à merveille tout le travail de l’ombre… avec la complicité de Delphine Guillet.

On le dit pour toute pièce de spectacle vivant, mais la configuration spécifique du Procès-1848 a particulièrement été propice à créer, à chaque fois quelque chose de totalement unique!

Certains publics ont ainsi vécu des verdicts tranchés, d’autres un suspens haletant ( menant même une fois au 50/50!),  certains encore des retournements de situation in-extremis!

Mais au-delà des rires ( parfois fous, parfois jaunes ou grinçants), et de la présence toujours nombreuse du public ( déjà plus de 1000 spectatrices et spectateurs), ce sont surtout les retours de ce derniers qui ont été de merveilleux cadeaux!  Des retours riches en réflexions: la Démocratie, oui, mais à quelle condition? Pourquoi? Comment? Quel bonheur de constater que Le Procès-1848 a réellement joué le rôle pour lequel nous avons créé le projet : (re)prendre conscience de nos racines communes, créer de la discussion sur notre système politique : ses bases précieuses, mais aussi ses limites, ses dangers, ses paradoxes et ses failles… Une manière d’impliquer directement le public dans des questionnements à la fois historiques et contemporains qui semble lui avoir plu. Quoi de plus motivant pour nous donner envie d’aller plus loin? C’est donc la tête remplie de tous ces merveilleux instants, que nous allons tenter de poursuivre ce nouveau chemin…

Encore un immense merci à toutes celles et ceux qui nous soutiennent dans cette aventure et sans lesquels rien n’aurait été possible!

 
La presse en parle
 

juin 21, 2022 - No Comments!

LE PROCES-1848 REPRISE tous les week-ends de Juillet

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Très heureuse d’apprendre que grâce à vos présences et votre engouement lors de la première saison de mars- SOLD OUT de la première à la dernière représentation!!!- La pièce #leprocès1848 sera reprise tous les SAMEDIS et DIMANCHES de JUILLET sur le parvis de la Collégiale de Neuchâtel! Un grand merci à l’Association pour la Collégiale de permettre cette reprise estivale et bienvenue dans l’équipe à Nastassja Tanner qui nous fera l’honneur d’incarner Madame de Serval!
Les réservations sont dors et déjà ouvertes sur www.leproces.ch! "</p

avril 10, 2022 - No Comments!

LE PROCES-1848 quelques images de Mars

février 23, 2022 - No Comments!

LE PROCES

 

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On y est presque! Plus que quelques jours de répétitions avant la première du PROCES!!!

Mais qu’est-ce que ce projet sans caméra ni banc de montage?

Né en 2020 à l’initiative de Raphaël Tschudi, Le Procès est un parcours théatral historique en vieille ville de Neuchâtel.

C’est en pleine pandémie, que Raphaël Tschudi a eu l’idée de lancer une visite historique théâtrale sur la colline du château et de la collégiale de Neuchâtel. Une manière vivante de découvrir notre patrimoine et notre histoire, tout en pérennisant des emplois pour les actrices et acteurs culturels locaux. Collaborant régulièrement ensemble et étant complémentaires dans nos différents domaines ( l’écriture et la recherche documentaire d’un côté,  l’interprétation et la production culturelle de l’autre), c’est donc assez naturellement  que  La Cie Le Préfixe & Les Regardiens se sont donc mis au travail. Faire découvrir l’histoire de manière vivante, oui, mais quelle partie?  C’est alors qu’ont surgi deux événements qui ont radicalement pointé du doigt la Révolution de 1848: la prise du Capitole par les supporters de Trump et autres complotistes Quanon et l’arrosage de peinture rouge de la statue de David de Pury (lors des manifestations black lives matter).

 

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(AP Photo/Manuel Balce Ceneta)

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 © Sophie Winteler – www.arcinfo.ch

L’une violait symboliquement la Démocratie, l’autre remettait en question les valeurs d’une société construite sur l’exploitation d’autres peuples et l’extraction de richesses à l’autre bout du monde. Les débats étaient vifs: fallait il déboulonner la statue? Expliquer la chose? remettre dans le contexte de l’époque? La Ville de Neuchâtel et le MAHN  ( musée d’art et d’histoire) ont pris la question très au sérieux et, de concert avec les personnes concernées directement par cette remise en question, ont trouvé des solutions pour assumer ce passé peu glorieux. Désormais la question du commerce triangulaire est intégrée à l’exposition permanente du  MAHN. Une réponse intelligente et constructive à l’inverse de la cancel culture, qui tend à faire du révisionnisme pour éviter de blesser différentes sensibilités.

De même, au lieu de juger les « complotistes de Trump » comme des fous, peut être est-il plus dans l’intérêt général de se poser la question de savoir comment et pourquoi cela est arrivé. Les débats violents concernant la vaccination au Covid19, ont démontré que cela ne concerne pas qu’une poignée d’hommes blancs américains, mais que le doute et la remise en question de nos valeurs actuelles et de nos institutions est bien plus largement partagée. Et la crise environnementale qui arrive ne va qu’exacerber ces sentiments.

Aussi, dans une période aussi troublée, était-il intéressant de se poser la question: mais d’où viennent ces valeurs aujourd’hui remises en question ? La Démocratie arrive-t-elle à ses limites? Ou doit-elle s’ajuster à une époque où la transparence et la communication apportent, pour le meilleur comme pour le pire, de nouvelles donnes ? Et si nous mettions la question sur la table?

C’est ainsi qu’est né l’idée du PROCES. Il s’agit non pas ( uniquement) de présenter des faits historiques, mais d’inclure le public dans une réflexion sur l’histoire et les valeurs qu’elle transporte, transforme, perpétue. La Révolution de 1848 est un moment charnière dans notre histoire locale, suisse et Européenne, mais surtout un gigantesque changement de mentalité dans la société.

L’idée a donc été de faire raconter cette révolution et ces changements de valeurs par deux personnages au point de vue opposés: un républicain démocrate et une royaliste attachée aux valeurs de l’ancien régime. Une immersion interactive dans lequel le public est impliqué directement, pour mieux comprendre les conditionnement politiques, rhétoriques et moraux qui influencent nos décisions. Une pièce de théâtre oui, mais surtout un outil pédagogique vivant et complémentaire pour toutes celles et ceux qui s’intéressent à cette époque et donc à la nôtre…

Car, comme dit l’adage africain: » Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens »

Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont cru au projet et nous ont soutenus dans cette démarche et à l’équipe créative magnifique qui lui a donné vie!

Le Procès aura donc lieu tous les week-ends-ends de mars à 14h à l’esplanade de la collégiale ( à l’angle sud ouest)du parvis, face à la Tour des prisons). 

 

 

 

Réservations sur leproces.ch

ou directement au bureau de  l’office du tourisme

 

LE PROCES

Avec : Carine Martin et Gilles Tschudi
Mise-en-Scène : Raphaël Tschudi
Texte et recherche historique : Orane Burri
Costumes : Hervé Broillet
Maquillage et Coiffure : Noelia Dejesus
Photo : Samuel Monot
Graphisme : Les Regardiens
Consultant Historique: Olivier Silberstein SHAN
Consultante adaptation théâtre de rue : Jennifer Wesse CCHAR

mars 09, 2021 - No Comments!

NOTRE CRI D’AMOUR! NOTRE CULTURE!… NOTRE  » SOUFFLE »! à découvrir!!!

Ma très précieuse Culture,
 
Toi qui me manques tant. Toi, la garante de faire de nous des êtres capables d’êtres touchés à l’âme et au coeur, de provoquer les plus belles choses au fond de nous. Tellement belles qu’on ne peut les nommer.
Toi qui élève, quant tout autour de nous pousse à l’abaissement, à la colère, à l’abrutissement.
Toi qui insuffle, toi qui inspire!
 
Toi qu’on musèle, qu’on méprise, qu’on ne considère plus comme étant essentielle.
Toi qui empêche combien de tristesses, de suicides, de coups, de mauvais choix, d’irrémédiable, d’extrémisme?
 
Toi précieuse amie qui nous accompagne au quotidien, mais qui soudain est jetée au rebut, foulée au pieds par des politiques pragmatiques capitalistes et de plus en plus inhumaines… des politiques de chiffres et de machines qui n’ont pas (encore?) compris le prix de ton bannissement… le vivre ensemble, le recul, la paix, la démocratie… (oui tout cela)
 
Toi que j’aime… si fort… pour tout ce que tu contiens: le meilleur de l’être humain…
 
A toi, dans cette période aussi difficile que choquante, nous avons voulu crier cet amour.
Nous. Nous, ce sont trois êtres humains, trois actrices et acteurs culturels, trois sensibilités artistiques, trois univers différents. Lelia Lortik ( alias Aurélia Ikor et Jacques Bouduban) et bibi. Cette crise aura accompli de nous faire nous rencontrer, pour une petite semaine. Une résidence d’urgence mise en place par la Ville de Neuchâtel pour mettre un peu de baume au coeur des créatrices et créateurs culturels nous a permis de créer ensemble, alors que l’on pensait que c’était devenu impossible…
 
Alors, comme une évidence, est né cet hybride cri d’amour. Inspirés par le lieu magique du Muséum d’Histoire Naturelle, les images, les mots et les notes, bouleversant l’ordre des choses sont venus tous en même temps, pour penser, et panser les plaies de tant de mépris et de gâchis… On a tourné avant les textes et pendant la musique, qui se créait encore entre les scènes… Et c’était tellement beau de pouvoir être ensemble! De créer ensemble! De redevenir autre chose que de simples robots métros dodo! Que c’était beau de vibrer à l’unission de ton souffle!
 
Que ce  » clip inversé » puisse porter loin ce cri d’amour pour toi!
Ô précieuse Culture qui nous manque tant…

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Le clip inversé « MON SOUFFLE » créé en collaboration avec le groupe Lelia Lortik lors des résidences Covidculture de Neuchâtel est à découvrir… ici! ou à attraper en vol sur la Télé https://latele.ch/emissions/jukebox dès ce soir à 20h!

( à regarder deux fois: une fois pour le coeur, une fois pour l’âme… et à revoir et ré-écouter sans modération!)

janvier 20, 2021 - No Comments!

Résidence de la Ville de Neuchâtel au Muséum

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La première vague c’était accepter en urgence. C’était l’état de choc et la solidarité face à l’inconnu.

La deuxième vague…. à l’âme… C’est cette incompréhension des décisions de nos autorités, qui bouclent à double tour les salles de musées, les salles de théâtres et même de cinéma, sans aucune explication sanitaire justifiée. C’est cette acceptation, déjà un peu moins docile, de rester cois pour sauver la surcharge hospitalière, tout en regardant s’entasser dans les télécabines les touristes fortunés et les solidaires du droit  à la glisse. C’est remettre en question la dangerosité d’une salle de cinéma fermée, face à des trains bondés aux heures de pointes. Pas de cluster dans les transports publics ? Merveilleux ! Logique alors ! Mais quid des salles de cinéma, des musées, des bibliothèques qui elles n’ont plus n’ont jamais créé la moindre infection depuis le début de la pandémie ? Donnez-nous une explication scientifique vérifiée, une explication de stratégie politique sanitaire justifiée ou rouvrez ! Car la troisième vague arrive…. Et ce serait dommage que cela soit une vague à lame…

En attendant et pour conjurer le mauvais sort, certaines autorités essayent de faire en urgence et avec peu de moyens, des actions symboliques pour dire à la culture : « On sait que c’est dur. On vous soutient, le temps de trouver des solutions. » et c’est précieux.

La ville de Neuchâtel, sous l’impulsion de sa responsable culturelle Gaëlle Métrailler, en collaboration avec les musées de la ville, a mis en place des résidences d’artistes dans les vastes espaces de ses musées fermés au public.  Une manière pragmatique et intelligente de faire vivre et se rencontrer les actrices et acteurs culturels locaux, pour maintenir la flamme, en attendant qu’elle puisse à nouveau allumer les feux de la rampe ! Un baume au cœur, dans cette tempête de mépris vis-à-vis de la culture scandaleusement jugée non-essentielle depuis le début de la pandémie.

Alors MERCI à la ville de Neuchâtel,  aux musées et à Gaëlle Métrailler et son équipe de donner à ses actrices et acteurs culturels l’occasion de remettre un peu de tisons dans cette flamme qui, sans public, sans perspectives, et sans respect pourrait, à force, se tarir dans la lassitude…

Baleine couleur web

Personnellement, c’était l’occasion de collaborer pour la première fois avec Lelia Lortik alias Aurélia Ikor et avec Jacques Bouduban qui l’accompagne au violoncelle. Une vraie rencontre. Humaine tout d’abord ( et en ces temps de disettes d’impromptu, ça fait un bien fou de rencontrer pour de vrai des personnes que l’on ne connaissait pas !), mais aussi musicale. Lelia Lortik, un univers sonore unique, bidouillé, maîtrisé, évolutif  et envoûtant qui vous emporte dans un souffle désobéissant vers des territoires inconnus fabuleux ! Une voix protéïforme, des instruments toujours détournés, et des ritournelles entêtantes… Le tout, hébergé dans l’univers fantastique et magique du Muséum d’histoire naturelle ! Il n’en fallait pas plus pour inspirer le dernier projet des Regardiens.

Un clip.

Oui, mais un clip complètement à l’envers. Une histoire née de l’envie d’hurler notre amour pour cette culture que l’on dit « non essentielle ».

28 décembre. On se rencontre pour la première fois au Muséum.  On découvre nos univers mutuels et celui des lieux. Le temps presse. Je propose un premier jet d’idée pour les images du futur clip.  Lelia s’engouffre avec malice dans la proposition. Pendant que j’écris le film, Lelia écrit le texte de la future chanson.  On crée en parallèle. A toute vitesse, car pour arriver à tourner le 6 janvier, il faut aller vite .

Une équipe de Regardiens  se met en place. Gregory Bindschedler qui avait signé l’image des « Fantômes de la Belle Epoque » embarque dans l’aventure ! Le scénographe Xavier Hool ( « Les fantômes de la Belle Epoque », « Le festin de Bockelson ») nous rejoint et m’ouvre les portes de son atelier  le… 31 décembre !  Faustine de Montmolin ( habillage, maquillage et coiffure), Dirk Appermont (régie) et son assistante de choc Noa embarquent à leur tour. Et grâce à la complicité d’Alice Marcelino dos Santos (pour qui ce sera une première devant la caméra) et celle de Raphaël Tschudi, l’équipe arrive sur les chapeaux de roues, mais au complet le jour du tournage.

L’équipe du Muséum nous accueille avec une bienveillance et une confiance magnifiques ! C’est un bonheur inspirant du début à la fin de tourner dans de pareilles conditions.

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Entre deux prises, Lélia et Jacques, réfléchissent, cherchent… Dès le lendemain, ils finaliseront une première version du morceau.

« It’s a wrap ». On remballe. Prochaine étape : montage.  On quitte les lieux magiques et les gens avec lesquels on a partagé l’espace réel. Mais surtout, on quitte cette énergie unique d’un groupe qui crée quelque chose en commun qui a du sens !  C’était beau ! On se l’est tous dit, comme si c’était quelque chose d’extraordinaire. Car malheureusement, c’est devenu extraordinaire.

C’était à l’opposé des consommateur-travailleurs, seuls parties de nous qui restent autorisés à (sur)vivre depuis le début de cette pandémie.  C’était plus grand, plus beau, plus humain. C’était NOUS en entier et au meilleur de nous-même et, que le veuillent ou non nos décideurs-euses… c’était ESSENTIEL.

À suivre…

 

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PS: Merci à Noa pour les photos!

mai 13, 2020 - No Comments!

Le Prix du Gaz- 11 projections au Festival du Film Vert

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Une jolie surprise en entrant dans le bus ce matin!

En effet, la tournée du film commence, avec la sélection du Prix du gaz-une résistance citoyenne au Festival du Film Vert. 11 villes et villages en Suisse et en France on choisit de projeter notre film entre le 13 mars et mi avril! Je serai présente à Neuchâtel, la Chaux-de-Fonds et Moudon pour discuter avec le public.

Merci à Aline Andrey pour cet article paru dans  » l’événement syndical ». Et à « Arcinfo »

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