Comme dit Frédéric Guerne, ” Tu nous avais prévenus qu’on t’aurait sur le dos un moment… tu ne nous a pas menti!  ”

Hé non! Un film documentaire, c’est long. Presque 3 ans pour celui-ci,  entre les premiers repérages en août 2012 et la présentation du film à l’équipe Digger la semaine dernière dans les ateliers de Tavannes.

On s’était dit qu’il ferait beau, qu’on ferait une petite grillade dans la cour, à la bonne franquette, avec les gars de l’atelier, avant de projeter le film dans le container-salle de projection du musée de la fondation. Mais la vie nous fait toujours des surprises et c’est sous une charmante bruine digne des meilleurs automnes de notre beau Jura, que j’ai eu le plaisir de fêter la fin du film, non seulement avec les gars de l’atelier, mais avec leurs familles entières, venues exprès pour l’occasion.  Autant dire que le camion était trop petit pour les 35 premiers spectateurs de Nettoyeurs de Guerre. Mais qu’à cela ne tienne, ni une ni deux, une salle de cinéma fut improvisée sous les toits.

C’est un moment toujours très particulier pour un réalisateur. Une mise à nue de son travail et du lien tissé avec ses protagonistes durant les mois de tournage. C’est à cet instant-là qu’on voit si le contrat moral a été respecté, si le résumé de 3 ans de leur vie en 52 minutes est au plus juste… et c’est un moment très fort en émotions. Surtout lorsque la survie de l’équipe filmée est remise en jeu en permanence et que les images d’hier rappellent des moments qui pourraient disparaitre demain. Un moment fort…

Alors j’aimerais leur dire encore une fois merci, car sans eux et la confiance qu’il m’ont octroyée pour filmer leur survie en milieu humanitaire,  ce documentaire n’existerait pas. Comme il n’existerait pas, sans tous les talents qui ont cru au projet: une équipe technique flexible incroyable et une production impliquée et tenace qui a su convaincre les partenaires financiers indissociables à ce genre de projet.

Alors à tous ceux qui ont permis à ce film de voir le jour: MERCI!

On se réjouit de pouvoir le présenter bientôt au grand public.

Encore un peu de patience…