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janvier 24, 2018 - No Comments!

de l’engagement…

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 » Si on ne se bat pas, on est de toute façon vaincu.
Notre devoir c’est de nous battre »

Cette phrase, entendue lors du tournage du projet « le prix du gaz », qui relate le combat entre des citoyens neuchâtelois et des promoteurs gaziers, tourne en boucle dans ma tête depuis des semaines… Peut-être parce que les rush arrivent sur la table de montage, mais pas seulement…

S’engager face aux attaques de ses valeurs, c’est prendre du temps pour les défendre… C’est donner de soi, chacun à son échelle. C’est pouvoir dire, quoi qu’il arrive: je me suis battue, j’ai tout donné, je ne suis pas restée passive. C’est amener sa petite pierre à l’édifice, chacun à son échelle, avec ses moyens…

Chez les Regardiens, au mois de janvier 2018, ça sera quelques traits sur papier et plusieurs jours de post-production, pour tenter d’illustrer et d’expliquer l’enjeu immense caché derrière l’initiative NoBillag… et chez vous?

 

mars 24, 2017 - Commentaires fermés sur DUBLIN… de la poésie…

DUBLIN… de la poésie…

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Plus que quelques jours pour finaliser le film dans sa version officielle … Après des semaines de montage, c’est à nouveau au tour de Gholam d’entrer dans la danse de la postproduction avec l’exercice ô combien difficile de l’enregistrement de la voix off. Une voix off qui était légèrement poétique en Français pour la version courte, mais qui, traduite en farsi, devient de la pure poésie. Seul problème, dans la culture persane, qui est encore un des terreaux les plus fertiles de la poésie contemporaine, un poème se doit d’être lu d’une manière bien différente d’un texte plus ordinaire. On déclame la poésie, on ne la lit pas…  Ce qui, dans la vie peut-être très beau, mais qui, dans mon projet, sort le spectateur de l’émotion intérieure de mon personnage et met une distance trop importante entre le texte et les spectateurs….

 

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C’est donc avec tact qu’il faut adapter la chose pour qu’elle forme un ensemble cohérent quelque soit la langue de diffusion… Et c’est grâce au talent de notre incroyable traductrice Farzaneh Piran de l’association papillon, qui aide Gholam à intégrer toutes ces notions complexes de rythme, de ton et de diction poétique, que nous arrivons petit à petit à trouver un compromis entre une tradition perse très pointue et des sensibilités occidentales beaucoup moins habituées à cette manière de parler…  Une expérience étonnante et très enrichissante, qui nous amène tout en délicatesse vers la finalisation de ce beau projet…

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mars 14, 2016 - No Comments!

Projection de Nettoyeurs de Guerre à l’ABC

Hier soir avait lieu à la Chaux-de-Fonds la Première neuchâteloise de Nettoyeurs de Guerre.

Elle a eu lieu à l’ABC et pour cette raison cette soirée fût deux fois spéciale.

Premièrement, parce que cette salle est déjà pleine d’histoire… C’est là que j’y ai rencontré la productrice du film, Florence Adam, pour la première fois, c’est là également que pour la première fois NON a été projeté en public, qu’Armes Fatales a été projeté sur grand écran, et que j’ai également découvert nombre de films magnifiques, grâce à une programmation indépendante, ciselée et pertinente. De plus, et c’est suffisamment improbable pour être retenu: c’est la seule salle au monde qui a projeté 4 de mes films! Une salle à laquelle je suis particulièrement attachée donc, et qui porte en elle tous ces différents moments de bonheur auxquels la soirée d’hier n’a pas fait exception.

Et pour cause! ( et c’est la seconde raison de la spécificité de cette soirée) La salle d’hier soir était presque comble, remplie d’inconnus, mais aussi et surtout de connaissances et d’amis, dont certains entendaient parler du film depuis des années. Un public particulier donc, car c’est toujours un moment intense, lorsque l’on présente à un public proche, la finalité de son travail. On attend avec impatience leur avis, eux qui peuvent parfois même comparer avec les films précédents, analyser en connaissance de cause, critiquer en détail… On est touché qu’ils soient là, présents. Fidèles au poste pour certains. On a peur de décevoir… la pression est grande. A tel point que la photo de la salle qu’on a volée en présentant le film avant la projection est complètement floue…

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C’est pas grave, c’est l’intention qui compte (mais heureusement, y a une pote au premier rang qui a décidé d’immortaliser la chose et qui tremble un peu moins ( Merci Margot!).

La lumière s’éteint et le joli film surprise offert par la production ouvre les feux.  « La petite pouce », réalisé par Chaïtane Conversat et co-produit par les productions JMH. Un court métrage d’animation réalisé  en sable… un travail de titan pour 9 minutes de pure poésie. Puis, c’est à Nettoyeurs de Guerre…

La projection se passe, les gens applaudissent, la lumière se rallume. Une bonne partie de l’équipe a fait le déplacement, et ça fait plaisir de les avoir à ses côtés pour partager le moment d’échange, si précieux, avec les retours public. Plus d’une heure de discussion! On a de la peine à s’arrêter, on sait que c’est peut-être une des dernières occasions de partager tout ça avec la production, les techniciens, les intervenants, le public…

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Et puis après, tout va trop vite. On est heureux de partager cette soirée avec tous ceux qui sont là. On aimerait prendre le temps de parler avec chacun, de récolter chaque remarques, de noter chaque impression. Mais il est tard, et on ne peut pas faire attendre tout le monde. Alors on papillonne comme on peut entre les différents groupes, entre les différents débats. On picore quelques bribes de conversations sans avoir le temps de s’y plonger… et soudain il est l’heure de partir… Déjà…

Alors s’installe ce sentiment étrange de nostalgie et d’occasion manquée, mêlé de bilan trop confus, d’excitation et de joie que bien des nouveaux mariés ont dû connaître une fois les invités partis.  Les heures passent, avec quand même quelque part au fond de soi une sensation d’inachevé bizarre…

Et au milieu de la nuit, entre deux sommeils, la révélation!!

« Damned! J’ai oublié de leur dire que le film passe le

4 avril prochain dans le doc du Lundi sur RTS2… « 

janvier 18, 2016 - No Comments!

Nettoyeurs de Guerre au Cinéma la Grange

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Ce dimanche, Nettoyeurs de Guerre était projeté au Cinéma La Grange de Delémont. Un petit cinéma indépendant, une salle de quartier minuscule comme on en fait plus, nichée au coeur de la vieille ville.

Sous les flocons de neige Frédéric, Patrick et moi sommes accueillis chaleureusement  par  Gaby, la programmatrice, qui se bat à longueur d’année pour proposer des films différents du mainstream aux Delémontains. Le public est déjà là. Au rendez-vous. A l’heure du web 2.0 et de la communication à tout crin, c’était un pari de savoir si la salle serait remplie, étant donné qu’il n’y avait eu qu’une indication sur le programme des Cinémas, et un événement sur Facebook… Surprise complète pour l’Y connectée que je suis: le bouche à oreille a encore de beaux jours devant lui!  La petite salle a bonne allure, malgré un froid quelque peu décourageant, (ou pour être un peu plus explicite, je cite:   » Un sacré cru! ») . Il y a des inconnus, des visages familiers, des gens perdus de vue qui profitent de l’occasion pour venir refaire le monde… Tout ce beau monde découvre le film, découvre les enjeux et les péripéties du déminage:  ça discute, ça débat, ça critique, ça complimente, ça remercie, ça s’indigne, ça … ça va boire un coup ou bien? Ah la convivialité jurassienne! A la hauteur de sa réputation! Donc ça va boire un coup et ça continue de débattre, d’analyser, de digresser,  et de rire autour d’un verre… ou deux.

Un très beau retour public, vivant, actif, précis, généreux… Public jurassien: Merci!

( et merci Patrick pour les photos!)

novembre 30, 2015 - No Comments!

AVANT-PREMIERE NETTOYEURS DE GUERRE A TAVANNES

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Dimanche 29 novembre 2015.

Dehors, il pleut de la neige mouillée, poussée par des bourrasques décidées à enlever coûte que coûte les dernières feuilles restantes. Les routes oscillent entre le blanc et le gris, entre l’automne pluvieux et l’hiver assumé. Un temps de tempête, un temps à ne pas mettre un pied dehors!  Un temps merveilleux pour s’enfermer, bien au chaud, dans une salle de Cinéma…

La salle du Royal est donc comble ce dimanche, comble d’habitants curieux de découvrir l’envers du décor de cette fondation bien connue de la commune. Et,  – très belle surprise!-, comble aussi de quelques braves Neuchâtelois, Jurassiens ou encore Vaudois qui ont bravés courageusement l’état des routes pour venir découvrir le film sur grand écran jusqu’à Tavannes!!

Ce fût donc une très belle avant-première, toute simple et toute pleine de jolie surprises venues d’un peu partout.  L’occasion aussi de parler du documentaire avec Frédéric Guerne, et tous ces premiers spectateurs-pionniers, curieux d’en apprendre encore plus sur ce qu’ils venaient de découvrir dans le film. Un premier échange direct ( si rare et si précieux) entre le public et son travail. Le tout accompagné chaleureusement par les bénévoles de la coopérative du Royal…

Un beau moment de Cinéma… Merci!

juillet 30, 2015 - No Comments!

Les larmes du coeur

A chaque fois je suis surprise. A chaque fois ça me touche toujours autant. A chaque fois, je me dis que tous les efforts et les sacrifices pour exercer ce métier en valent la peine quand arrive ce miracle. Quand l’histoire que j’essaie de raconter touche les gens qui la regardent, qui la découvrent, qui se l’approprient…  Lorsque résonnent des cordes sensibles tout au fond de coeurs qui me resteront à jamais inconnus, et qui se mettent à vibrer avec les mots et les images, les sons et le montage… Le film alors « parle » avec celui qui le regarde. Ce moment de grâce, cette liaison soudaine et improbable, est le plus beau cadeau qu’on puisse offrir en tant que conteur d’histoires … et c’est le plus beau cadeau qui puisse nous être offert en retour.

Alors, quand en plus on en est le témoin privilégié et que l’on voit un ou une inconnue, les yeux pleins de larmes devant son film de moins de deux minutes nous regarder en souriant, mi gêné mi surpris,  et nous remercier de ces quelques larmes…

on retrouve toute l’énergie qui parfois manque face aux heures difficiles d’un secteur en pleine mutation… On se rappelle pourquoi on fait le métier de cinéaste, et pourquoi il est si important de résister pour ne pas devenir de simples « générateurs de contenus » à la recherche du maximum de clics…

Parce que le Cinéma est un langage qui parle bien au-delà de la surface des choses… et que les êtres humains sont bien plus que des consommateurs de contenus…