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février 09, 2017 - Commentaires fermés sur Atelier Grand Nord

Atelier Grand Nord

 

AGN montage

Un grand hotel perdu dans l’hiver québécois… A l’extérieur, -27°C. A l’intérieur, 15 scénaristes de toute la francophonie, 5 consultants de renommée internationale, 15 scénarios à approcher, décortiquer, débattre…  Et la chance d’avoir son scénario sélectionné pour participer à cette incroyable aventure humaine et cinématographique! Une autopsie scénaristique exigeante et bienveillante dont on se souviendra longtemps… Des rencontres qui ouvrent des portes et surtout, un outil formidable pour la suite…

Un grand MERCI donc à tous les intervenants et intervenantes de cette 14ème édition pour leurs retours constructifs et à toutes celles et ceux qui ont permis une telle rencontre… en particulier, focal, la SSA et la Sodec, mais également CAB qui accompagne le film depuis le début et m’a fait découvrir l’Atelier Grand Nord….

à suivre…

 

décembre 15, 2016 - Commentaires fermés sur DUBLIN… tournage

DUBLIN… tournage

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Aujourd’hui il n’y a pas question de réfugiés : il y a des gens qui ont bien voulu participer au projet et qui veulent bien être figurants, comédiens, traducteurs, clapman le temps d’un week-end…  J’appréhendais l’enthousiasme qui s’évanouit quand il faut se lever à 6h du mat pour faire partie de l’aventure… mais tout le monde est présent et tout le monde est à l’heure!

Le tournage se passe à merveille. Les comédiens qui n’ont jamais tourné de leur vie sont plus que pro : attentifs, réguliers, toujours dans leurs marques… Gholam, le père de famille qui joue le rôle principal, est d’un naturel déroutant : on dirait qu’il a fait ça toute sa vie ! Tout le monde met la main à la pâte : l’équipe technique s’agrandit avec des clapmen qui en profitent pour réviser leurs chiffres en français et des électros-décorateurs qui ont le sens du travail en équipe !

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Hors du plateau, les neuchâtelois et les résidents des centres se rencontrent. C’est Babel ! Ca parle avec des mots anglais, allemands, italiens, farsi, français et ça bouge beaucoup, (beaucoup !) les mains pour communiquer. Ca parle souvent de leurs différents chemins pour arriver jusqu’à nous. A travers les détails de leurs récits, des détails parfois minuscules, les exactions qu’ils ont fuies et dont on parle à la télévision entrent enfin dans notre réalité… Oui, c’est réel. Oui, on peut à notre échelle, faire quelque chose…

Mais avant tout, il faut déjà essayer de rentrer tous nos plans dans la journée. Et les «Silence ! (on tourne) »  frustrent beaucoup tout ce petit monde, surtout quand j’oublie de leur dire en fin de prise qu’ils peuvent tranquillement reprendre leurs conversations…

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Dimanche. Fin de tournage. Tout s’est bien passé. Dirk, qui s’occupe de la production, me demande d’expliquer aux figurants neuchâtelois qui viennent d’arriver pour le dernier plan pourquoi je fais ce film. Tout le monde est là. Je me retrouve à improviser un discours sur le sens de toute cette aventure devant toutes les personnes qui ont permis à ce film d’exister et c’est là que, la fatigue et le soulagement de la fin de tournage aidant : je craque ! Je craque parce que c’est beau. C’est beau tous ces gens qui se rencontrent, qui se parlent, qui changent leur regard sur les réfugiés. D’une simple idée on a réussi tous ensemble à construire quelque chose de beau. Et ce sans aucune aide financière. Juste parce que les gens ont été d’accord quand on leur a demandé un peu de temps, un peu de matériel, un peu de leur image pour raconter cette histoire. Tous nous ont fait confiance. Et ça c’est le plus beau des cadeaux de Noël…

A nous maintenant, de leur montrer que ça en valait la peine…

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Un immense merci à Renaud de Collogny alias Reno Photography d’avoir immortalisé avec talent ces magnifiques souvenirs!

décembre 01, 2016 - No Comments!

DUBLIN… un concept qui prend forme

 

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Je reviens une semaine plus tard, un storyboard sous le bras. Histoire de leurs faire comprendre le plus précisément possible ce que j’ai l’intention de faire. J’aimerais leur avis. Savoir si mon scénario leur parle, s’il est crédible ou s’il y a des choses qui les choquent…

A Tête de Ran, la moitié des résidents qui s’étaient inscrits ne sont finalement pas là. Mais cela fait partie du jeu lorsque l’on met en place un projet bénévole… car chacun est libre de ne pas vouloir continuer et tout est basé sur la bonne volonté des participants. C’est potentiellement plus difficile au niveau organisationnel, mais c’est aussi une manière de rééquilibrer les forces. Car sur ce film, tout le monde s’est engagé à travailler bénévolement. Le projet est donc redevable à tous de la même manière, quelque soit son rôle.

A Couvet, les choses sont différentes. Tout le monde est présent  sauf Omid, qui n’est pas là en début de séance pour aider à la traduction. Il faut donc mimer, dessiner et rire beaucoup pour réussir à faire comprendre des concepts très peu trouvables sur Google translate (merci la technologie moderne) comme un fondu enchaîné…  On refait plusieurs « lectures ».  N’étant pas musulmane, je leur demande si c’est choquant pour eux que je filme quelqu’un en prière, et s’ils seraient d’accord de le faire. On me laisse comprendre que les extrémistes intégristes ce sont ceux qu’ils ont fuit… et qu’ils ne trouvent rien de choquant dans le fait de filmer une prière si c’est fait avec respect… Le seul problème, disent-ils avec humour, c’est qu’il faut que le comédien se rappelle comment le faire bien !

En repartant, Zhara me demande une copie du storyboard pour que la famille puisse « répéter »…

Je sens que ça va être une belle aventure…

août 30, 2016 - Commentaires fermés sur Bienvenue à bord du Tramoscope!

Bienvenue à bord du Tramoscope!

Ca y est! Après plus de 6 mois de travail, 257 pistes images, 180 pistes son, et un nombre incalculable d’heures de colorisation et d’animation, de recherches et de plaisir à donner vie  à une place Pury rétro-imaginaire, « le Tramoscope » a été inauguré le 29 août dernier à Neuchâtel.

 

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A 9h du matin, la brasserie du Cardinal était donc pleine de politiciens, de journalistes et de tous les participants à ce projet multi culturel mettant en scène le Neuchâtel de la Belle Epoque. Entourant l’équipe de choc de tourisme neuchâtelois, Il y avait donc, entre autres, le sculpteur Tan Chen qui a réalisé deux statues inédites sur le quai Osterwald , le graffeur Kesh qui a entièrement réinvesti les murs de la société de navigation sur le port, le dramaturge Nicolas Yazgi et la rédactrice Julie Rothenbühler qui ont mis en mot les différents postes à travers la ville, l’agence Contreforme qui a géré l’identité graphique du parcours, le constructeur de décor de théâtre Serge Perret qui a réussi l’improbable de restaurer, découper et insérer à l’intérieur du kiosque de la place Pury un véritable wagon de tram de l’époque pour diffuser nos images, une dizaine de précieuses « petites mains » et de prestataire techniques sans lesquels rien n’aurait pu voir le jour, les guides qui seront chargés de mettre en valeur tout ce travail, et enfin,  le chef d’orchestre de toute cette aventure:  le scénographe Raphaël von Allmen. Ne manquait à l’appel que les peintres d’ A. Fresco, retenus loin de là,  qui ont réalisé plus de 15 personnages en trompe l’oeil disséminés désormais dans nos rues.

Discours et compliments ont agrémentés ce -très osé mais totalement local et assumé- croissant-absinthe inaugural matinal, avant que tout ce petit monde prenne la route pour visiter les postes les principaux, dont le Tramoscope…

bouton tramoscope

 

Premiers groupes de spectateurs…

Premières réactions live dans une jolie anarchie pleine de découvertes. Des  « Wow! » Des « Regarde là-bas! » Des « C’est pas le vieux vapeur qu’on entend? »,  » Y ‘a même les Armourins! Ils existaient déjà à cette époque? « , « Papa? Il fait quoi le monsieur sur le lampadaire? »  » Oh regarde, y’a des fées!!!!! »  » On dirait mon arrière grand-mère! » … Pari réussi! Dans la joie et la bonne humeur, les petits et les petits à l’intérieur des grands ont les yeux qui brillent et le sourire de la magie qui opère… un moment magnifique!

Et, cerise sur le gâteau, la plus belle des récompenses à la fin de chaque groupe:  » On peut refaire un tour?!!! »

De quoi être comblée! Et une très belle récompense pour ce super travail d’équipe ( Merci encore Jean Depierraz pour l’animation et Théo Viroton pour le son). A découvrir désormais au coeur de la ville de Neuchâtel en vous inscrivant auprès de Tourisme neuchâtelois.

 

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Merci Iori Stéphano pour la photo in situ.  Et pour ceux qui veulent en voir un tout petit peu plus, avant de le découvrir en vrai, Canal Alpha était aussi par là…