On y est presque! Plus que quelques jours de répétitions avant la première du PROCES!!!
Mais qu’est-ce que ce projet sans caméra ni banc de montage?
Né en 2020 à l’initiative de Raphaël Tschudi, Le Procès est un parcours théatral historique en vieille ville de Neuchâtel.
C’est en pleine pandémie, que Raphaël Tschudi a eu l’idée de lancer une visite historique théâtrale sur la colline du château et de la collégiale de Neuchâtel. Une manière vivante de découvrir notre patrimoine et notre histoire, tout en pérennisant des emplois pour les actrices et acteurs culturels locaux. Collaborant régulièrement ensemble et étant complémentaires dans nos différents domaines ( l’écriture et la recherche documentaire d’un côté, l’interprétation et la production culturelle de l’autre), c’est donc assez naturellement que La Cie Le Préfixe & Les Regardiens se sont donc mis au travail. Faire découvrir l’histoire de manière vivante, oui, mais quelle partie? C’est alors qu’ont surgi deux événements qui ont radicalement pointé du doigt la Révolution de 1848: la prise du Capitole par les supporters de Trump et autres complotistes Quanon et l’arrosage de peinture rouge de la statue de David de Pury (lors des manifestations black lives matter).
(AP Photo/Manuel Balce Ceneta)
© Sophie Winteler – www.arcinfo.ch
L’une violait symboliquement la Démocratie, l’autre remettait en question les valeurs d’une société construite sur l’exploitation d’autres peuples et l’extraction de richesses à l’autre bout du monde. Les débats étaient vifs: fallait il déboulonner la statue? Expliquer la chose? remettre dans le contexte de l’époque? La Ville de Neuchâtel et le MAHN ( musée d’art et d’histoire) ont pris la question très au sérieux et, de concert avec les personnes concernées directement par cette remise en question, ont trouvé des solutions pour assumer ce passé peu glorieux. Désormais la question du commerce triangulaire est intégrée à l’exposition permanente du MAHN. Une réponse intelligente et constructive à l’inverse de la cancel culture, qui tend à faire du révisionnisme pour éviter de blesser différentes sensibilités.
De même, au lieu de juger les “complotistes de Trump” comme des fous, peut être est-il plus dans l’intérêt général de se poser la question de savoir comment et pourquoi cela est arrivé. Les débats violents concernant la vaccination au Covid19, ont démontré que cela ne concerne pas qu’une poignée d’hommes blancs américains, mais que le doute et la remise en question de nos valeurs actuelles et de nos institutions est bien plus largement partagée. Et la crise environnementale qui arrive ne va qu’exacerber ces sentiments.
Aussi, dans une période aussi troublée, était-il intéressant de se poser la question: mais d’où viennent ces valeurs aujourd’hui remises en question ? La Démocratie arrive-t-elle à ses limites? Ou doit-elle s’ajuster à une époque où la transparence et la communication apportent, pour le meilleur comme pour le pire, de nouvelles donnes ? Et si nous mettions la question sur la table?
C’est ainsi qu’est né l’idée du PROCES. Il s’agit non pas ( uniquement) de présenter des faits historiques, mais d’inclure le public dans une réflexion sur l’histoire et les valeurs qu’elle transporte, transforme, perpétue. La Révolution de 1848 est un moment charnière dans notre histoire locale, suisse et Européenne, mais surtout un gigantesque changement de mentalité dans la société.
L’idée a donc été de faire raconter cette révolution et ces changements de valeurs par deux personnages au point de vue opposés: un républicain démocrate et une royaliste attachée aux valeurs de l’ancien régime. Une immersion interactive dans lequel le public est impliqué directement, pour mieux comprendre les conditionnement politiques, rhétoriques et moraux qui influencent nos décisions. Une pièce de théâtre oui, mais surtout un outil pédagogique vivant et complémentaire pour toutes celles et ceux qui s’intéressent à cette époque et donc à la nôtre…
Car, comme dit l’adage africain:” Lorsque tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens”
Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont cru au projet et nous ont soutenus dans cette démarche et à l’équipe créative magnifique qui lui a donné vie!
Le Procès aura donc lieu tous les week-ends-ends de mars à 14h à l’esplanade de la collégiale ( à l’angle sud ouest)du parvis, face à la Tour des prisons).
Réservations sur leproces.ch
ou directement au bureau de l’office du tourisme
LE PROCES
Extrêmement heureuse d’apprendre que SIS vient de recevoir le Grand Prix Culturel Migros!
Un tout nouveau projet de court-métrage engagé, dont l’ambition cinématographique, humaine et créative, a su séduire le jury, malgré une compétition qualitative très serrée.
Un film sororal qui parle de jeunesse, d’amitié et… de bipolarité. Un film de fiction basé sur des faits réels , un film témoin, un film lettre d’amour qui veut faire changer le regard qu’on porte encore trop souvent aux personnes qui souffrent de maladies mentales. Un film un peu fou donc, auquel vous pourez, vous aussi, prendre part…
Les choses sont en train de se mettre en place. Et, avec l’équipe des Regardiens, on va faire en sorte d’en faire une aventure collective et inclusive… pour emporter le plus de monde possible dans l’aventure!
En attendant, pour suivre les avancées du projet, et être tenus au courant des étapes en cours ou à venir, suivez-nous sur la page Facebook LesRegardiens, ou passez par ici de temps en temps…
Un immense merci à Vincent Adatte qui a permis ma participation à ce prix, ainsi qu’aux deux précieuses inspiratrices de ce projet qui me font confiance pour mettre en mots, en musique, en images et en son leurs témoignages…
Et merci à Migros de péréniser les valeurs de son fondateur en soutenant activement la culture.
à suivre…
#santémentale #bipolarité #filmbipolarité #SIS #réalisatricesuisse #filmsuisse #courtmétrage #shortfilm #mentalhealth #Migros #GrandPrixCulturel #OraneBurri #LesRegardiens #bipolar #bipolarfilm #Ilovecrazystrongwomen #sis_le_film #sislove #jesuisbipolaire #notashametobeill #madpride
Plus de 10 ans après sa sortie, et 20 ans après la mort de Thomas, TABOU est toujours prégnant d’actualité. Les temps ont changés, les réseaux sociaux, les smartphones, même la 3G n’existaient pas encore à l’époque du film. Le cyberharcèlement, l’anxiété climatique, le covid-19 et ses confinements non plus… Les tours du Wallstreet Center étaient encore debout, le changement climatique était un concept éloigné et nié, les complots de tous bords se limitaient à des cercles sans grande caisse de résonance, on s’envoyait des fax… On était encore au 20ème siècle. Un autre monde. Mais les questions et les doutes légitimes sur le sens de la vie sont intemporels… et le précieux témoignage de Thomas permet toujours aujourd’hui de briser ce TABOU qui effraie tant.
TABOU sera donc projeté le dimanche 7 novembre dans le cadre de l’excellent et courageux festival Toussaints de Lausanne qui aborde la thématique absolument essentielle à discuter: le suicide des jeunes. Une occasion rare de voir le film sur grand écran. Conférences, discussions, témoignages, films, rencontres… Il est temps de (re)mettre la question sur la table et d’en parler ouvertement à la génération des jeunes qui s’est retrouvée particulièrement malmenée par la crise sanitaire. Bravo à toute l’équipe du festival de prendre cette problématique à bras le corps. En ces temps covidiens, il est plus qu’urgent d’ouvrir le dialogue, de partager, d’écouter et de prendre au sérieux les mal êtres des jeunes.
Pour voir le programme c’est par ici: https://toussaints-festival.ch
Le week-end dernier, j’étais invitée à venir présenter Le Prix du Gaz-une résistance citoyenne lors de la fête des 40 ans de la Maison de la Nature à Champ-du-Moulin. Ce fut un moment magique, de pouvoir présenter le combat qui a sauvé l’Areuse, au coeur de ses gorges. (Qui plus est dans la salle de balle Belle Epoque du fameux Hôtel de la Truite, nouvellement restaurée). Un effet miroir étonnant, le public retrouvant les mêmes paysages en sortant de la salle de projection, pouvait alors totalement se projeter ” dans” la réalité du film. Un effet qui a permis ensuite d’aborder la question toujours essentielle et urgente de protection de nos eaux potables, malheureusement toujours malmenées.
Un grand Merci à Pronatura et à l’Association de la Maison de la Nature pour cette jolie rencontre avec son public, venu nombreux découvrir le film malgré le soleil éblouissant.

Très heureuse de rejoindre le Conseil d’administration de la SSA Société Suisse des Auteurs et de pouvoir ainsi concrètement appréhender les enjeux politiques et financiers de nos métiers et de pouvoir relayer les voix des autrices et des auteurs audiovisuels en Suisse aux côtés de pairs déjà engagé-e-s.
Le faire de concert avec Alessandra Mueller et Marjolaine Minot - deux femmes créatives et inspirantes!- est des plus motivant!
Mais apprendre que cette triple élection amène historiquement la parité dans la société, ça c’est une belle cerise sur gâteau ! Merci pour la confiance accordée et maintenant… au boulot!
Car entre la lex Netflix, les attaques répétées contre le service public, le bouleversement d’habitudes du public sur le streaming, les limitations dues à la crise sanitaire ou encore la double imposition dans certains pays de diffusion… Il y a comme qui dirait du pain sur la planche pour défendre nos/vos droits…
#yadupainsurlaplanche #lacultureestessentielle #ssa #swissculture #droitsdauteur #femmes #cultureismyjob #auboulot
Au 21 juillet 2021, Le Prix-du-Gaz une résistance citoyenne est le 2ème film de production suisse à faire le plus d’entrées en salle en Suisse Romande en 2021… De quoi faire plaisir, malgré la distorsion due à la situation sanitaire, mais aussi faire réfléchir.
Car les entrées en salle sont globalement ( très) basses. Les restrictions Covid y sont pour beaucoup évidemment. Mais, malgré un temps plutôt maussade lors de la réouverture des salles, les Romands ont visiblement pris des habitudes lors des confinements successifs et les salles de cinéma peinent ( encore plus que ces dernières années déjà difficiles) à faire revenir le public pour découvrir des films sur grand écran. Qui plus est les films suisses! La fin d’un modèle? Ou une phase d’adaptation à cette période compliquées et inédite? L’avenir nous le dira. Mais, il est clair qu’il est important de repenser les modèles de distribution, afin de permettre aux créatrices et créateurs, mais aussi à toute la chaîne des films suisses, de pouvoir survivre afin de pourvoir continuer à parler de nous…. de notre culture, de nos racines, de nos problématiques, de nos spécificités suisses. Sinon, le risque est de n’avoir plus que des films étrangers sur nos écrans et de perdre ce miroir culturel essentiel en démocratie.
Autre réflexion, Le Prix du Gaz n’a reçu aucun financement public, car en tant que nouvelle productrice, je n’ai pas accès aux fonds public de cinéforom ou de l’OFC, bien que j’aie précédemment réalisé 3 films ayant obtenu le succès passage antenne en tant que réalisatrice. Il a donc été produit sans financement, à l’exception du salaire de l’ingénieur du son, pris en charge par la production de départ et de la BCN qui l’a doté d’un prix culturel de 3000.- (ce qui a permis de payer la musique et le mixage son grâce à des techniciens ayant gentiment accepté un tarif amical). Merci encore mille fois à eux! Pour le reste: Zéro, pas un centime. Du bénévolat à l’état brut.
Et il est à 6 entrées seulement du film en tête: une fiction très bien produite, tous comme tous les autres films du classement. Qu’en penser? Qu’il faudrait revoir le modèle d’accès au financement public et l’ouvrir aux réalisatrices et réalisateurs déjà confirmés qui s’autoproduisent? Certainement. Que la stratégie de distribution et de communication est aussi importante que la stratégie de production? Une évidence. Qu’on devrait plus faire confiance aux femmes dans ce métier ( tous les autres films du classement sont réalisés pas des hommes) ? Absolument!!
Mais, avant toute chose, et même si la période biaise les résultats du classement, cela veut dire que toutes celles et ceux qui ont soutenu ce film d’une manière ou d’une autre peuvent être fiers: 7 ans de ténacité et de patience ont porté leur fruit. La conviction d’avoir été témoin d’un combat universel important à faire passer auprès des citoyen-des que nous sommes était justifiée. Toute l’énergie dépensée n’a pas été vaine!
Car pour ce film, il faut bien l’avouer, je me suis battue contre vent et marrée pour l’amener auprès du public, y compris contre des professionnels du milieu audiovisuel qui m’ont conseillé d’abandonner: “le scoop est passé”, “ça n’intéresse pas les gens”, ou encore ” ça parle trop pour le public”…. Un ” trop de notes” qui m’a fait l’effet inverse et m’a encouragé plus que tout à continuer: à faire confiance au public malgré tout. Heureusement, il y a aussi eu d’autres professionnels: Les programmatrices et programmateurs des Journées de Soleure qui ont sélectionné le film et leur public incroyable qui a ri et réagi au quart de tour tout au long de la première projection! Une première avant première qui a encouragé Mark Pasquesi et Museng Fischer d’Aardvark Film à faire le pari de le distribuer en salles. Des partenaires précieux qui ont accompagné le film lorsque l’énergie de tout porter seule commençait à s’épuiser et qui lui ont insufflé leur passion et leur professionnalisme avec efficacité! Puis, les journalistes, qui ont été enthousiastes et ont décidé de soutenir ce film minuscule, mais important! Merci, Merci, Merci! Grâce à vous, les gens ont pu savoir qu’il existait et se sont rendus dans les salles…. Et puis, enfin, le public. Limité à des jauges sanitaires, parfois parsemé, toujours masqué, mais présent et chaleureux, enthousiaste et intéressé, touché! La plus belle récompense pour ses années de ténacité! Mille merci à celles et ceux qui se sont déplacés dans cette période de crise sanitaire inédite pour venir voir le film et qui continuent à en parler, à vouloir le partager, à m’envoyer des mails pour organiser des projections pour des groupes ou des scolaires… ( si c’est votre cas, merci de contacter directement mon distributeur )Ce film se voulait être un outil, un outil démocratique et grâce à vous, je peux aujourd’hui constater qu’il est bel et bien utile pour notre vivre ensemble! Grâce à vous je sais maintenant que tous ces efforts ont valu le coup!
…Et l’aventure n’est pas terminée!
( En attendant la suite, je vous laisse en découvrir les coulisses ci-dessous… entre repas dans la voiture ou dans les bureau de Cinépel, faute de restaurants ouverts, émissions radios, VIP au détour d’un talkshow et autre salles pleine de bonnes ondes et de public! Merci encore aux intervenants qui ont accompagné le film lors des premières : Sergio Santiago, Virginia Cattin, Roxane Kuroviak, Laurent Debrot etc… et à Museng Fischer pour son accompagnement sans faille!)
Nouvelle web série au long cours pour le journal Arcinfo. Trois belles rencontres à découvrir dès le 10 juin sur le site web du journal. Trois hommes, amoureux de leur métier et de la terre qui font face aux questionnements liés à l’évolution de notre société, aux enjeux climatiques et à la politique agricole. Trois agriculteurs qui constatent tous un manque de lien avec la population et soulèvent les contradictions de notre époque.
Bravo Arcinfo pour cette démarche fondamentale qui rejoint l’esprit des Regardiens et merci de me faire confiance pour passer le relais image et son entre ces deux mondes qui semblent s’être tant distanciés.